S’il n’est pas si facile de passer son code avec succès, ça l’est encore moins de le respecter scrupuleusement au quotidien…
C’est bien connu, les Français ont du mal à se plier aux règles, et le code de la route ne fait pas exception à la règle, justement ! Traverser en dehors des passages protégés (grande spécialité tricolore), rouler « légèrement » au-dessus de la limitation de vitesse ou « glisser » un stop ne sont que quelques exemples de ce que les usagers de la route français font chaque jour, sans penser à mal.
Selon une étude menée récemment par Seton, spécialiste de la prévention des risques, et l’institut de sondage YouGov, 1 Français sur 2 juge qu’il y a trop d’interdits dans sa vie quotidienne, tandis que plus d’une Française sur 2 déclare le contraire. « De nombreuses études ont montré que les femmes s’adaptent mieux aux règles et contraintes (comme l’école) que les garçons. De toute évidence, ici, les interdits leurs pèsent moins qu’aux hommes », explique Odile Reveyrand-Coulon, Maître de Conférences en Psychologie à l’Université Bordeaux II et co-auteure de l’ouvrage « Pourquoi l’interdit ? », paru en 2006.
Parallèlement, plus l’on vieillit, plus l’on semble avoir de mal à supporter les interdits : plus de la moitié des 18-24 ans considère qu’il n’y en pas trop, tandis que 48 % des plus de 55 ans se plaignent de leur augmentation perpétuelle. « Finalement, plus on monte en âge, moins la sensibilité est grande, non pas à l’interdit mais à l’arbitraire ou à l’incohérence », complète Odile Reveyrant-Coulon. En effet, 52 % des Français (59 % des hommes et 46 % des femmes) jugent certaines interdictions inutiles et remettent en cause leur pertinence.
Voilà qui explique largement les comportements décrits plus haut ! D’ailleurs, quand on leur demande quelle interdiction ils seraient le plus susceptibles d’ignorer, les conducteurs·trices Français·es répondent à 33 % « l’interdiction de dépasser les limitations de vitesse ». À l’inverse, certaines infractions ne sont, à leurs yeux, pas suffisamment punies ; c’est le cas par exemple de l’interdiction de stationner sur un emplacement réservé aux personnes handicapées (même si l’interdiction de stationner dans certains secteurs leur pèse beaucoup au quotidien) ou de jeter des détritus par la fenêtre.
Quelques chiffres…
39 % des hommes et 26 % des femmes déclarent dépasser régulièrement les limitations de vitesse.
44% des 18-24 ans et 39% des 25-34 ans déclarent utiliser leur téléphone au volant.
Plus d’info ici.
Source : Seton
Crédits infographies : Seton
Partagez l'article en 1 clic !