En ce début d’année, le gouvernement a annoncé clairement sa volonté de supprimer petit à petit les véhicules diesel des routes de France tout en encourageant le remplacement de ces derniers par des véhicules dits propres, de préférence électriques.
Après Anne Hidalgo, dont les mesures réservées à la ville de Paris ont fait grand bruit, c’est donc au tour de Ségolène Royal, Ministre de l’environnement, de présenter ses projets de lutte contre la pollution de l’air.
Première idée : relancer la pastille verte. Apparue pour la première fois en 1998 (et abandonnée en 2003), elle a pour but d’identifier les véhicules les plus propres, seuls autorisés à circuler en cas de pics de pollution. La version 2015 de la pastille verte devrait donc prochainement faire son come back, en incluant quelques nouveautés. En effet, Madame Royal a annoncé au journal « Le Parisien » sa volonté d’instaurer avant l’été un certificat de l’air, avec des couleurs différentes en fonction des seuils d’émissions polluantes et de l’année de mise en circulation du véhicule. Le vert, qui sera apposé sur les véhicules dont les émissions sont les plus faibles, sera un véritable laissez-passer en cas de circulation alternée et dans les zones de circulation restreinte. Ces zones, qui seront définies par les villes qui le souhaitent dans les mois qui viennent, seront donc réservées aux véhicules les plus propres. En outre, les véhicules de collectivité détenteurs du fameux sésame se verront autorisés à rouler sur les voies de bus et à stationner gratuitement.
Deuxième axe : l’éradication des moteurs diesel. Dans cette optique, des aides financières allant de 6 500 euros (pour l’achat d’un véhicule hybride rechargeable) à 10 000 euros (pour l’achat d’un véhicule électrique) seront octroyées aux conducteurs qui se sépareront de leur véhicule diesel au profit d’un véhicule propre. Parallèlement, les ménages les plus modestes pourront prétendre, dès le mois d’avril, à une prime de 500 euros s’ils remplacent leur véhicule diesel par un modèle essence neuf ou d’occasion émettant moins de 110 g de CO2 par kilomètre.
Pour faciliter le déploiement de ces véhicules propres, la Ministre prévoit d’installer 7 millions de bornes de recharge électrique d’ici 2030, notamment dans les parkings publics, les gares, les aéroports et les centres commerciaux. Un crédit d’impôts de 30% pour les acquéreurs de bornes devrait accélérer le processus.
Enfin, dans le cadre du projet de loi relatif à la transition énergétique, les sénateurs ont voté, le 21 janvier dernier en commission, un amendement proposant des contrôles renforcés et plus réguliers des émissions de polluants atmosphériques lors du contrôle technique réglementaire ainsi que la mise en place d’un contrôle technique pollution obligatoire chaque année pour les véhicules particuliers de plus de sept ans. Cette mesure, soutenue par le CNPA (Conseil National des Professionnels de l’Automobile) auprès des pouvoirs publics, est favorable au pouvoir d’achat du consommateur et à la préservation de l’environnement puisque elle encourage l’entretien préventif des véhicules et entraîne une baisse notable de leur consommation de carburant. « Cette mesure aura le mérite d’identifier les véhicules les plus vertueux, sans considération de leur âge et de leur carburant, confie le porte-parole du CNPA à Auto Infos. S’il est nécessaire de mettre en place des mesures incitatives pour renouveler le parc des véhicules les plus anciens, il est tout aussi primordial de maintenir les 38 millions de véhicules en circulation, dont l’âge moyen est de 8,3 ans, à leur niveau optimum de fonctionnement ».
Sources : Flotauto.com, Auto-infos.fr
Crédits photo : Smart, Le Figaro
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